Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
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Bonsoir.
Si l'envie vous prend, et sans forcer personne, voici l'endroit où des textes issus du support de votre choix pourront s'emmêler.
Un pêle-mêle, donc.
En cette période de soldes, soyez attentifs à votre raison d'être dans les grands magasins.
Voici une vision possible, parmi d'autres:
"Vollard, qui était parvenu à se débarrasser de son véhicule, errait à présent dans le centre commercial.
Il assistait à ce rituel d'acaparement, ces mains qui tripotaient les produits, s'acharnaient à prendre, à prendre encore davantage, avant de glisser des cates bancaires dans des fentes.
Vollard ne pouvait s'empêcher de lire les slogans lumineux, d'écouter attentivement les recommandations des haut-parleurs. Il lisait, malgré lui, les mots démesurés qui éclataient sur les pancartes ou tombaient des plafonds.
Il découvrait tant d'inscriptions déconcertantes qu'il en oubliait qu'il était là pour retrouver Thérèse Blanchot.
Il la cherchait bien sûr, mais se laissait retarder par cette lecture simpliste et sauvage; alors qu'il était arrivé avec l'esprit brouillé et le coeur lourd, Vollard se laissait emporter par cette insoupçonnable, mais très soutenable légèreté. Il y avait même une jubilation à laisser ces formules publicitaires lui en mettre plein la vue, plein la tête. Plus il avançait parmi les acheteurs, plus il sentait une paix étrange l'envahir.
Comme s'il était passé de l'autre coté du mur de la déception pure, du mur du souci. Il trouvait l'apaisement, un apaisement illimité, multicolore.
Certes, il cherchait Thérèse Blanchot, mais il avait brusquement l'impression de flotter, de nager agréablement dans quelque chose comme le rien. Le rien paradoxal, le rien enfin visible. Perfection du rien! Rien pur. Rien facile. Rien sans histoires, sans complications. Des apparences n'exigeant rien d'autre que d'être traversées.
Lorsqu'un chariot plein de produits et poussé par un acheteur somnambule lui heurtait les chevilles ou la cuisse, il n'éprouvait aucune colère et esquissait au contraire un geste signifiant que tout allait bien, que ça n'avait aucune importance et qu'il regrettait d'avoir un peu gêné la fluide circulation des choses et des gens. (...)
C'est avec une joie troublante qu'il avalait cette bouillie tiède faite de musique gluante et de mots douceâtres.
Le vieux libraire comme un taureau ébloui faisant à petits pas le tour de l'arène.. "
Pierre Péju, la Petite Chartreuse.
Si l'envie vous prend, et sans forcer personne, voici l'endroit où des textes issus du support de votre choix pourront s'emmêler.
Un pêle-mêle, donc.
En cette période de soldes, soyez attentifs à votre raison d'être dans les grands magasins.
Voici une vision possible, parmi d'autres:
"Vollard, qui était parvenu à se débarrasser de son véhicule, errait à présent dans le centre commercial.
Il assistait à ce rituel d'acaparement, ces mains qui tripotaient les produits, s'acharnaient à prendre, à prendre encore davantage, avant de glisser des cates bancaires dans des fentes.
Vollard ne pouvait s'empêcher de lire les slogans lumineux, d'écouter attentivement les recommandations des haut-parleurs. Il lisait, malgré lui, les mots démesurés qui éclataient sur les pancartes ou tombaient des plafonds.
Il découvrait tant d'inscriptions déconcertantes qu'il en oubliait qu'il était là pour retrouver Thérèse Blanchot.
Il la cherchait bien sûr, mais se laissait retarder par cette lecture simpliste et sauvage; alors qu'il était arrivé avec l'esprit brouillé et le coeur lourd, Vollard se laissait emporter par cette insoupçonnable, mais très soutenable légèreté. Il y avait même une jubilation à laisser ces formules publicitaires lui en mettre plein la vue, plein la tête. Plus il avançait parmi les acheteurs, plus il sentait une paix étrange l'envahir.
Comme s'il était passé de l'autre coté du mur de la déception pure, du mur du souci. Il trouvait l'apaisement, un apaisement illimité, multicolore.
Certes, il cherchait Thérèse Blanchot, mais il avait brusquement l'impression de flotter, de nager agréablement dans quelque chose comme le rien. Le rien paradoxal, le rien enfin visible. Perfection du rien! Rien pur. Rien facile. Rien sans histoires, sans complications. Des apparences n'exigeant rien d'autre que d'être traversées.
Lorsqu'un chariot plein de produits et poussé par un acheteur somnambule lui heurtait les chevilles ou la cuisse, il n'éprouvait aucune colère et esquissait au contraire un geste signifiant que tout allait bien, que ça n'avait aucune importance et qu'il regrettait d'avoir un peu gêné la fluide circulation des choses et des gens. (...)
C'est avec une joie troublante qu'il avalait cette bouillie tiède faite de musique gluante et de mots douceâtres.
Le vieux libraire comme un taureau ébloui faisant à petits pas le tour de l'arène.. "
Pierre Péju, la Petite Chartreuse.
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
" Charles il disait l'albatros
il est mort à marcher sur la terre "
Ginette - Les têtes Raides
J'aimerais savoir écrire comme eux.
Avec ce je ne sais quoi, ce truc-là qui chatouille l'estomac.
il est mort à marcher sur la terre "
Ginette - Les têtes Raides
J'aimerais savoir écrire comme eux.
Avec ce je ne sais quoi, ce truc-là qui chatouille l'estomac.
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Mozart était précoce...il était si précoce qu'à six ans et demi, il avait déjà écrit le Boléro de Ravel !!
- Pierre Desproges -
- Pierre Desproges -
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Allez, cela me fait ainsi une pause de révision. A force de me demander ce qui irait joliment dans cette rubrique.
Un petit extrait de L'écume des jours, VIAN. Ce n'est peut-être pas le meilleur, mais c'est celui qui m'est revenu en tête, récemment.
"L'administration donnait beaucoup d'argent à Colin, mais c'était trop tard. Il devait, maintenant, monter chez des gens, tous les jours. On lui remettait une liste et il annonçait les malheurs un jour avant qu'ils n'arrivent.
Tous les jours, il se rendait dans les quartiers populeux ou bien dans les beaux quartiers. Il montait des tas de marches. Il était très mal reçu. On lui lançait à la tête des objets lourds et blessants, et des mots durs et pointus, et on le mettait à la porte. Il touchait de l'argent pour cela et donnait satisfaction. Il conserverait ce travail. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était cela, se faire mettre à la porte.
La fatigue le tenaillait, lui soudait les genoux, lui creusait la figure. Ses yeux ne voyaient plus que la laideur des gens. Sans cesse, il annonçait les malheurs à venir. Sans cesse on le chassait, avec des coups, des cris, des larmes, des injures.
Il monta les deux marches et suivit le couloir et frappa, reculant d'un pas aussitôt après. Quand les gens voyaient sa casquette noire, ils savaient et le maltraitaient, mais Colin ne devait rien dire, on le payait pour ce travail. La porte s'ouvrit. Il prévint et partit. Un lourd morceau de bois l'atteignit dans le dos.
Il chercha sur la liste le nom suivant et vit que c'était le sien. Alors il jeta sa casquette et il marcha dans la rue et son coeur était de plomb, car il savait que, le lendemain, Chloé serait morte."
Un petit extrait de L'écume des jours, VIAN. Ce n'est peut-être pas le meilleur, mais c'est celui qui m'est revenu en tête, récemment.
"L'administration donnait beaucoup d'argent à Colin, mais c'était trop tard. Il devait, maintenant, monter chez des gens, tous les jours. On lui remettait une liste et il annonçait les malheurs un jour avant qu'ils n'arrivent.
Tous les jours, il se rendait dans les quartiers populeux ou bien dans les beaux quartiers. Il montait des tas de marches. Il était très mal reçu. On lui lançait à la tête des objets lourds et blessants, et des mots durs et pointus, et on le mettait à la porte. Il touchait de l'argent pour cela et donnait satisfaction. Il conserverait ce travail. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était cela, se faire mettre à la porte.
La fatigue le tenaillait, lui soudait les genoux, lui creusait la figure. Ses yeux ne voyaient plus que la laideur des gens. Sans cesse, il annonçait les malheurs à venir. Sans cesse on le chassait, avec des coups, des cris, des larmes, des injures.
Il monta les deux marches et suivit le couloir et frappa, reculant d'un pas aussitôt après. Quand les gens voyaient sa casquette noire, ils savaient et le maltraitaient, mais Colin ne devait rien dire, on le payait pour ce travail. La porte s'ouvrit. Il prévint et partit. Un lourd morceau de bois l'atteignit dans le dos.
Il chercha sur la liste le nom suivant et vit que c'était le sien. Alors il jeta sa casquette et il marcha dans la rue et son coeur était de plomb, car il savait que, le lendemain, Chloé serait morte."
chlamydia- Super fan de Kervegan's...et boit-sans-soif !!!
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Humeur : plutôt la bile
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Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
"Monsieur Spitzweg n'est pas un séducteur.
Il devrait fumer la pipe, installer autour de lui une fumée de Hollande et de miel. On lui prêterait alors des conforts savoureux, un savoir-faire pour choisir le tweed ou le velours, quelques amours anciennes à embrumer, peut-être?
Non, il fume des petits cigares, ceux-là même que les femmes appellent "d'infects petits cigares". Il ne laissera jamais traîner le petit coffret carré sur une table de café, avec cette désinvolture qui crée l'atmosphère. Il fume pour lui seul. L'amertume un rien vénéneuse du cigarillo est une chose à lui.
Les jours de grande perversion, il va jusqu'à se dire que le cigarillo est mauvais pour les autres parce qu'il est bon pour soi. Tout le contraire de la pipe, dont chacun se régale sauf le fumeur, réduit au rôle de grand prêtre d'un cérémonial qu'il ne savoure pas.
Le cigarillo, c'est la vraie solitude, une façon sournoise de se montrer bougon dans le plaisir. Des nuages d'aigreurs lâchés à petits coups sur les trottoirs, et qui deviennent bons parce que personne ne voudra les prendre.
Monsieur Spitzweg n'est pas un séducteur."
Ph.Delerm - Il avait plu tout le dimanche
Il devrait fumer la pipe, installer autour de lui une fumée de Hollande et de miel. On lui prêterait alors des conforts savoureux, un savoir-faire pour choisir le tweed ou le velours, quelques amours anciennes à embrumer, peut-être?
Non, il fume des petits cigares, ceux-là même que les femmes appellent "d'infects petits cigares". Il ne laissera jamais traîner le petit coffret carré sur une table de café, avec cette désinvolture qui crée l'atmosphère. Il fume pour lui seul. L'amertume un rien vénéneuse du cigarillo est une chose à lui.
Les jours de grande perversion, il va jusqu'à se dire que le cigarillo est mauvais pour les autres parce qu'il est bon pour soi. Tout le contraire de la pipe, dont chacun se régale sauf le fumeur, réduit au rôle de grand prêtre d'un cérémonial qu'il ne savoure pas.
Le cigarillo, c'est la vraie solitude, une façon sournoise de se montrer bougon dans le plaisir. Des nuages d'aigreurs lâchés à petits coups sur les trottoirs, et qui deviennent bons parce que personne ne voudra les prendre.
Monsieur Spitzweg n'est pas un séducteur."
Ph.Delerm - Il avait plu tout le dimanche
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
LE PROPHETE - KHALIL GIBRAN
" Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit, Parlez-nous des enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de le Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tenter pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projétés.
L'archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole,
Il aime l'arc qui est stable".
bizarrement, j'ai cette envie de laisser traîner ce petit livre, à cette page même, sur l'une des tables de nuit de mes parents !
il ne me reste plus qu'à choisir sur laquelle...
" Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit, Parlez-nous des enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de le Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tenter pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projétés.
L'archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole,
Il aime l'arc qui est stable".
bizarrement, j'ai cette envie de laisser traîner ce petit livre, à cette page même, sur l'une des tables de nuit de mes parents !
il ne me reste plus qu'à choisir sur laquelle...
Jadee- Assoiffé
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Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Le baiser de l’Hôtel de Ville. Je n’aimais pas cette photo. Tout ce noir et ce blanc, ce gris flou, c’était juste les couleurs que je ne voulais pas pour la mémoire. L’amour happé au vol sur un trottoir, la jeunesse insolente sur fond de grisaille parisienne bien sûr… Mais il y avait la cigarette que le garçon tenait dans sa main gauche. Il ne l’avait pas jetée au moment du baiser. Elle semblait presque consumée pourtant. On y sentait qu’il avait le temps, que c’était lui qui commandait. Il voulait tout, embrasser et fumer, provoquer et séduire. La façon dont son écharpe épousait l’échancrure de sa chemise trahissait le contentement de soi, la désinvolture ostentatoire. Il était jeune. Il avait surtout cette façon d’être jeune que je n’enviais pas, mais qui me faisait mal, pourquoi ? La position de la fille était émouvante : son abandon à peine raidi, l’hésitation de son bras droit surtout, de sa main le long du corps. On pouvait la sentir à la fois tranquille et bouleversée, offerte et presque réticente. C’était elle qui créait le mystère de cet arrêt sur image. Lui, c’était comme s’il bougeait encore. Mais elle, on ne la connaissait pas. Il y avait son cou fragile, à découvert, et ses paupières closes –moins de plaisir que de consentement, moins de volupté que d’acquiescement… au bonheur, sans doute. Mais déjà le désir avait dans sa nuque renversée la crispation du destin ; déjà l’ombre penchée sur son visage recelait une menace. Je trichais, évidemment ; je mentais, puisque je les connaissais. Enfin, je croyais les connaître.
Les amoureux de l'hôtel de ville - Delerm
Les amoureux de l'hôtel de ville - Delerm
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
"Il existe vraiment une mare où nous - et ici, j'entends par nous la vaste communauté des lecteurs et des auteurs - descendons boire et jeter nos filets ... C'est lui (son prof d'anglais en 1968) qui le premier m'a montré le chemin de la mare, qu'il appelait "la mare du langage, la mare du mythe, où tous nous descendons boire". C'était en 1968. J'ai foulé maintes fois depuis le sentier qui y mène, et je ne peux penser à aucun endroit meilleur où passer ses journées ; l'eau y reste douce, et les poissons y nagent toujours."
Stephen King
Le mot de l'auteur, Histoire de Lisey
Stephen King
Le mot de l'auteur, Histoire de Lisey
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
The Star
Largest Circulation of Any Evening Paper in the Kingdom.
LONDON. WEDNESDAY, 5 SEPTEMBER, 1888.
« Le tablier en cuir » est de toute évidence un personnage abject. Si, comme la plupart le soupçonne, il est l’auteur des trois meurtres qui, de l’avis de tous, ont été commis par la même personne, il est la plus horrible et diabolique des brutes que même la pire des fictions ne pouvait imaginer. Il laissera à jamais son empreinte sur Whitechapel. Il s’exerce sur des malheureux, ceux qui pratiquent leur commerce après minuit, il étend son emprise fondée sur la terreur universelle. Il a frappé, blessé, meurtri, et terrifié une centaine d’entre eux, tous prêt à témoigner de ses outrages. (…) Il porte un rasoir comme un couteau, et l’a utilisé, il y a deux semaines, sur « Annie la veuve » lorsqu’elle traversait la place près de l’hôpital de Londres, la menaçant avec son vilain rictus et ses yeux malins, et finissant par l’ouvrir « de bas en haut ».
J'ai trouvé ça dans une brocante.
15 euros une montagne de documents.
Quel charmant homme, "ce tablier de cuir".
Largest Circulation of Any Evening Paper in the Kingdom.
LONDON. WEDNESDAY, 5 SEPTEMBER, 1888.
« Le tablier en cuir » est de toute évidence un personnage abject. Si, comme la plupart le soupçonne, il est l’auteur des trois meurtres qui, de l’avis de tous, ont été commis par la même personne, il est la plus horrible et diabolique des brutes que même la pire des fictions ne pouvait imaginer. Il laissera à jamais son empreinte sur Whitechapel. Il s’exerce sur des malheureux, ceux qui pratiquent leur commerce après minuit, il étend son emprise fondée sur la terreur universelle. Il a frappé, blessé, meurtri, et terrifié une centaine d’entre eux, tous prêt à témoigner de ses outrages. (…) Il porte un rasoir comme un couteau, et l’a utilisé, il y a deux semaines, sur « Annie la veuve » lorsqu’elle traversait la place près de l’hôpital de Londres, la menaçant avec son vilain rictus et ses yeux malins, et finissant par l’ouvrir « de bas en haut ».
J'ai trouvé ça dans une brocante.
15 euros une montagne de documents.
Quel charmant homme, "ce tablier de cuir".
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
"A Tonnerre, la mort-bounta revient à chaque saison pluvieuse. Elle disparaît l'été ; la mort ne vient pas pendant la saison douce et sucrée, pendant la saison qui s'étend et se prélasse, qui bouge son cul dans le sable pour s'y caler en se laissant effleurer par le vent du mont. Non, la bounta vient avec la pluie. Elle s'insinue dans vos os et il n'y a plus rien à faire. Elle autopsie votre corps encore vivant. C'est une pourriture qui vous prend là quand l'eau et les bestioles qui piquent reviennent."
Ovalidé, Le sommeil des poissons
Ovalidé, Le sommeil des poissons
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Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Très noir, cynique et féroce...mais tellement drôle !!!
Extrait de The New Yorker - Les dessins inédits, 187 pages (pour 308 dessins), Traduction et adaptation de Jean-Loup Chiflet, Les Arènes, Novembre 2007.
Le New Yorker
Le New Yorker est l'un des magazines les plus célèbres sur la culture new-yorkaise, et plus particulièrement sur le microcosme du quartier d'affaires de l'île de Manhattan. Fondé il y a 80 ans, en 1925, ce bimensuel a publié plus de 70 000 dessins de près de 400 cartoonistes, à l'humour cynique et caustique sur la société new-yorkaise. Magazine d'analyse politique, de reportages, de critiques, de fictions et d'illustrations, c'est la revue culte des intellectuels américains.
Extrait de The New Yorker - Les dessins inédits, 187 pages (pour 308 dessins), Traduction et adaptation de Jean-Loup Chiflet, Les Arènes, Novembre 2007.
Le New Yorker
Le New Yorker est l'un des magazines les plus célèbres sur la culture new-yorkaise, et plus particulièrement sur le microcosme du quartier d'affaires de l'île de Manhattan. Fondé il y a 80 ans, en 1925, ce bimensuel a publié plus de 70 000 dessins de près de 400 cartoonistes, à l'humour cynique et caustique sur la société new-yorkaise. Magazine d'analyse politique, de reportages, de critiques, de fictions et d'illustrations, c'est la revue culte des intellectuels américains.
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
témoignage sur le "forum des anciens" de mon école (qui je le rappelle est une école d'"agro-développement international" dc BCP de gens sont à l'étranger et en pays en développement:
Bonjour Thierry, je te salue bien bas. J’ai su ce que tu vis. Nous avons fait de la production bio en palmier à huile sur 1200 Ha. Certificat ECOCERT et tout le toutim. Donc environ 1000 bonhommes à binettes et cerpes sous la pluie ou 90% d’humidité avec un bon 39°C. Exportation en Allemagne pour les pov Zoropéens en mal d’huile ou de margarine bio
A Madagascar, le salaire minimum officiel est d’environ 30 euros par mois.
A ce niveau de vie là, riche ou pas riche on mange tous bio : les paysans n’ont pas les moyens d’acheter ni engrais ni produits phyto. La bouffe -pardon- les nutriments sont qualitativement et organoleptiquement fantastiques. Un régal pour le gourmet.
Problème de base : 80 % de la population est sous alimentée, et l’espérance de vie n’atteint pas 50 ans.
A mon humble avis personnel j’y perçois instinctivement un lien.
Aujourd’hui je ne suis plus dans l’agriculture. Danick a repris la suite . Je suis devenu un peu gras du bide et lorsque je roule en 4x4 au milieu des quartiers populaires je me sens un peu mal et je serais prêt à m’intoxiquer un peu aux pesticides pour voir plus de gamins en forme.
Bonjour Thierry, je te salue bien bas. J’ai su ce que tu vis. Nous avons fait de la production bio en palmier à huile sur 1200 Ha. Certificat ECOCERT et tout le toutim. Donc environ 1000 bonhommes à binettes et cerpes sous la pluie ou 90% d’humidité avec un bon 39°C. Exportation en Allemagne pour les pov Zoropéens en mal d’huile ou de margarine bio
A Madagascar, le salaire minimum officiel est d’environ 30 euros par mois.
A ce niveau de vie là, riche ou pas riche on mange tous bio : les paysans n’ont pas les moyens d’acheter ni engrais ni produits phyto. La bouffe -pardon- les nutriments sont qualitativement et organoleptiquement fantastiques. Un régal pour le gourmet.
Problème de base : 80 % de la population est sous alimentée, et l’espérance de vie n’atteint pas 50 ans.
A mon humble avis personnel j’y perçois instinctivement un lien.
Aujourd’hui je ne suis plus dans l’agriculture. Danick a repris la suite . Je suis devenu un peu gras du bide et lorsque je roule en 4x4 au milieu des quartiers populaires je me sens un peu mal et je serais prêt à m’intoxiquer un peu aux pesticides pour voir plus de gamins en forme.
Bibiche...- Super fan de Kervegan's...et boit-sans-soif !!!
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Humeur : souriante, entrainante, et affective...
Date d'inscription : 22/06/2006
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
...
ce gars semble avoir perdu tout espoir, peut être trop sensible, ou trop défaitiste (réaliste?), peut être juste humain....
ce gars semble avoir perdu tout espoir, peut être trop sensible, ou trop défaitiste (réaliste?), peut être juste humain....
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Je pense surtout que des fois la réalité est dure à affronter dans ce genre de pays...Mada est l'un des pays le + pauvre du monde (si ce n'est LE + pauvre), et aussi un des pays les + assisté!!....Pour nous qui avons fait nos études sur le développement (et non l'assistanat!! nuance!) ça pose des questions...
Bibiche...- Super fan de Kervegan's...et boit-sans-soif !!!
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Date d'inscription : 22/06/2006
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
" Et l'un des anciens de la cité dit, Parlez-nous du Bien et du Mal.
Et il répondit.
Du bien qui est en vous je puis parler, mais non du mal.
Car le Mal, qu'est-ce sinon le Bien torturé par sa propre faim et sa propre soif?
En vérité, lorsque le bien est affamé, il cherche sa nourriture même dans des caves obscures, et lorsqu'il est assoiffé, il s'abreuve même d'eaux mortes.
Vous êtes bons lorsque vous essayer de donner de vous-mêmes.
Cependant vous n'êtes pas mauvais lorsque vous recherchez un gain pour vous-mêmes.
Que celui dont l'aspiration est brûlante ne dise pas à celui dont le désir est tiède:
"pourquoi es-tu aussi lent et paresseux?"
Car les bons ne demandent pas à celui qui est nu, "Où est ton vêtement? Ni aux sans-foyers, "Qu'est devenue ta maison?"
Le Prophète, Khalil Gibran
Et il répondit.
Du bien qui est en vous je puis parler, mais non du mal.
Car le Mal, qu'est-ce sinon le Bien torturé par sa propre faim et sa propre soif?
En vérité, lorsque le bien est affamé, il cherche sa nourriture même dans des caves obscures, et lorsqu'il est assoiffé, il s'abreuve même d'eaux mortes.
Vous êtes bons lorsque vous essayer de donner de vous-mêmes.
Cependant vous n'êtes pas mauvais lorsque vous recherchez un gain pour vous-mêmes.
Que celui dont l'aspiration est brûlante ne dise pas à celui dont le désir est tiède:
"pourquoi es-tu aussi lent et paresseux?"
Car les bons ne demandent pas à celui qui est nu, "Où est ton vêtement? Ni aux sans-foyers, "Qu'est devenue ta maison?"
Le Prophète, Khalil Gibran
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Journaliste - Croyez-vous possible de saisir le temps ?
Philippe Delerm — J'essaie, mais au prix très lourd du retour de la nostalgie et de la mélancolie. Mes textes courts sont autant de tentatives d'enfermer des éclats de vie dans une bulle, mes romans autant de questionnements sur le temps et la possibilité de l'arrêter. Plus largement, je dirais que nous sommes tous des Sisyphe, mais je crois que Sisyphe peut être heureux s'il parvient à arrêter un instant de rouler sa pierre. Certes, rouler sa pierre donne son sens à la vie. Mais il faut savoir se ménager des pauses pour accéder à la saveur du monde.
Delerm.
L'écrivain des petits riens.
Juste pour mon Tout Ca, j'aimerai boire un thé au citron avec lui. Et lui dire que sans ses petits Folio qui m'ont accompagnée il y a un peu plus de deux ans, je ne serai plus là.
Lui demander si les souris vivent comme Mister Mouse.
Philippe Delerm — J'essaie, mais au prix très lourd du retour de la nostalgie et de la mélancolie. Mes textes courts sont autant de tentatives d'enfermer des éclats de vie dans une bulle, mes romans autant de questionnements sur le temps et la possibilité de l'arrêter. Plus largement, je dirais que nous sommes tous des Sisyphe, mais je crois que Sisyphe peut être heureux s'il parvient à arrêter un instant de rouler sa pierre. Certes, rouler sa pierre donne son sens à la vie. Mais il faut savoir se ménager des pauses pour accéder à la saveur du monde.
Delerm.
L'écrivain des petits riens.
Juste pour mon Tout Ca, j'aimerai boire un thé au citron avec lui. Et lui dire que sans ses petits Folio qui m'ont accompagnée il y a un peu plus de deux ans, je ne serai plus là.
Lui demander si les souris vivent comme Mister Mouse.
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Un extrait de La disparition, de Georges Perec.
C'est un roman-lipogramme (texte où il manque une lettre de l'alphabet). Il a écrit trois cents pages sans utiliser une seule fois la lettre E. Il y a du coup un subtil parallèle avec le récit sur l'absence et le non-dit.
C'est un sacré défi, quand même. Et en lisant, on ne s'en rend même pas compte.
"Si tu racontais ab ovo, l'on pourrait y voir plus clair, fit Augustus.
-Soit, fit Olga. Huit jours avant l'incongru pli assorti d'un si fascinant post-scriptum annonçant qu'il allait au plus mal, Anton Voyl nous posta, à nous aussi, un colis. J'ouvris aussitôt (..)"
C'est un roman-lipogramme (texte où il manque une lettre de l'alphabet). Il a écrit trois cents pages sans utiliser une seule fois la lettre E. Il y a du coup un subtil parallèle avec le récit sur l'absence et le non-dit.
C'est un sacré défi, quand même. Et en lisant, on ne s'en rend même pas compte.
"Si tu racontais ab ovo, l'on pourrait y voir plus clair, fit Augustus.
-Soit, fit Olga. Huit jours avant l'incongru pli assorti d'un si fascinant post-scriptum annonçant qu'il allait au plus mal, Anton Voyl nous posta, à nous aussi, un colis. J'ouvris aussitôt (..)"
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Extrait de: "Le Jazz à Nantes, de 1918 à nos jours", de Philippe Hervouët.
Au sujet d'un concert de Thelonious Monk à Nantes...
Je trouve cette anecdote tout à fait géniale, avec ce personnage un peu fou, complètement sur une autre planète, quasiment inaccessible, et pourtant finalement si simple et si humble !!!
Au sujet d'un concert de Thelonious Monk à Nantes...
Le concert avait lieu à Graslin. Il s'intercalait entre des représentations d'une pièce classique et, faute de temps nécessaire pour changer le décor, les musiciens avaient pris place au milieu de ce qui était censé représenter une grande salle lambrissée façon XVIIIe. [...] Le contraste était saisissant. C'était un peu Thelonious chez les négriers.
Le concert avait commencé avec beaucoup de retard, car la vedette était introuvable. Il avait pourtant été logé à l'hotel de France, juste en face et il lui suffisait de traverser le rue pour rejoindre l'entrée des artistes. Mais Thelonious avait préféré aller explorer les cafés de la rue Scribe dans l'espoir de déguster l'un de ces vins français qui avaient valeur mythique pour un américain. [...] En arrivant sur scène, il s'était dirigé directement vers le piano et avait commencé à jouer avant même d'être complètement assis.
[...] "Monk a joué dans ce décor de Molière sur lequel étaient peintes plein de fausses portes: aux intermèdes, lorsqu'il ne jouait pas pendant les solos de ses partenaires, notemment ceux de Charlie Rouse au saxo, il voulait sortir de scène, mais il n'arrêtait pas de se tromper pour rejoindre les coulisse et se heurtait au décor".
[...] Quand il attaqua, sur le mode élégiaque, les premières notes de Round About Midnight, certains manifestèrent leur enthousiasme en applaudissant au lieu d'écouter, ce qui sembla contrarier Thelonious, en pleine concentration.
Pour comble de malheur, au moment où le silence était en train de revenir, un potache fit entendre un miaulement catastrophique. Devant un tel manque de respect pour sa musique, Thelonious claqua subitement le couvercle du piano et sortit. Cela jeta un froid !
Après le concert, tout le monde s'était rendu chez Jean Aubert pour un pot dînatoire. Marie-Pierre, son épouse, avait bien fait les choses et préparé toutes sortes d'amuse-bouche et de canapés très appétissants. Mais, gentiment installé sur un canapé, Thelonious n'y avait pas touché. En revanche, il avait absorbé en quelques minutes le contenu d'une bouteille de whisky, vite suivie d'une seconde, puis d'une troisième. Après quoi, il avait sombré dans une sorte d'état léthargique pour ne pas dire de somnolence, qui lui était assez habituel.
[...]
Il repartait par le train de nuit. Alain Jalladeau faisait partie du groupe qui l'avait raccompagné: "A la gare, Thelonious s'est arrêté devant un distributeur de bonbons. Nous pensions qu'il avait faim, évidemment... Il a acheté deux sachets de caramels et les a offerts à mon frère Philippe puis à Jean Aubert, pour le remercier de son accueil !"
Le concert avait commencé avec beaucoup de retard, car la vedette était introuvable. Il avait pourtant été logé à l'hotel de France, juste en face et il lui suffisait de traverser le rue pour rejoindre l'entrée des artistes. Mais Thelonious avait préféré aller explorer les cafés de la rue Scribe dans l'espoir de déguster l'un de ces vins français qui avaient valeur mythique pour un américain. [...] En arrivant sur scène, il s'était dirigé directement vers le piano et avait commencé à jouer avant même d'être complètement assis.
[...] "Monk a joué dans ce décor de Molière sur lequel étaient peintes plein de fausses portes: aux intermèdes, lorsqu'il ne jouait pas pendant les solos de ses partenaires, notemment ceux de Charlie Rouse au saxo, il voulait sortir de scène, mais il n'arrêtait pas de se tromper pour rejoindre les coulisse et se heurtait au décor".
[...] Quand il attaqua, sur le mode élégiaque, les premières notes de Round About Midnight, certains manifestèrent leur enthousiasme en applaudissant au lieu d'écouter, ce qui sembla contrarier Thelonious, en pleine concentration.
Pour comble de malheur, au moment où le silence était en train de revenir, un potache fit entendre un miaulement catastrophique. Devant un tel manque de respect pour sa musique, Thelonious claqua subitement le couvercle du piano et sortit. Cela jeta un froid !
Après le concert, tout le monde s'était rendu chez Jean Aubert pour un pot dînatoire. Marie-Pierre, son épouse, avait bien fait les choses et préparé toutes sortes d'amuse-bouche et de canapés très appétissants. Mais, gentiment installé sur un canapé, Thelonious n'y avait pas touché. En revanche, il avait absorbé en quelques minutes le contenu d'une bouteille de whisky, vite suivie d'une seconde, puis d'une troisième. Après quoi, il avait sombré dans une sorte d'état léthargique pour ne pas dire de somnolence, qui lui était assez habituel.
[...]
Il repartait par le train de nuit. Alain Jalladeau faisait partie du groupe qui l'avait raccompagné: "A la gare, Thelonious s'est arrêté devant un distributeur de bonbons. Nous pensions qu'il avait faim, évidemment... Il a acheté deux sachets de caramels et les a offerts à mon frère Philippe puis à Jean Aubert, pour le remercier de son accueil !"
Je trouve cette anecdote tout à fait géniale, avec ce personnage un peu fou, complètement sur une autre planète, quasiment inaccessible, et pourtant finalement si simple et si humble !!!
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
"MME DE SAINT ANGE : Mettons, s'il vous plait, un peu d'ordre à ces orgies, il en faut même au sein du délire et de l'infamie.
DOLMANCE: Rien de si simple: l'objet majeur, ce me semble, est que je décharge, en donnant à cette charmante petite fille le plus de plaisir que je pourrai. Je vais lui mettre mon vit dans le cul, pendant que, courbée dans vos bras, vous la branlerez de votre mieux; au moyen de l'attitude où je vous place, elle pourra vous le rendre : vous vous baiserez l'une et l'autre. Après quelques courses dans le cul de cette enfant, nous varierons le tableau. Je vous enculerai, Madame. Eugénie, au dessus-de vous, votre tête entre ses jambes, m'offrira son clitoris à sucer: je lui ferai perdre ainsi du foutre une seconde fois. Je me replacerai ensuite dans son anus.
MME DE SAINT ANGE : Bien, mon cher Dolmancé, mais il manquera quelque chose.
DOLMANCE : Un vit dans le cul? Vous avez raison, Madame."
La Philosophie dans le boudoir, SADE (1782)
C'est pour toi mon Gwenvael.
DOLMANCE: Rien de si simple: l'objet majeur, ce me semble, est que je décharge, en donnant à cette charmante petite fille le plus de plaisir que je pourrai. Je vais lui mettre mon vit dans le cul, pendant que, courbée dans vos bras, vous la branlerez de votre mieux; au moyen de l'attitude où je vous place, elle pourra vous le rendre : vous vous baiserez l'une et l'autre. Après quelques courses dans le cul de cette enfant, nous varierons le tableau. Je vous enculerai, Madame. Eugénie, au dessus-de vous, votre tête entre ses jambes, m'offrira son clitoris à sucer: je lui ferai perdre ainsi du foutre une seconde fois. Je me replacerai ensuite dans son anus.
MME DE SAINT ANGE : Bien, mon cher Dolmancé, mais il manquera quelque chose.
DOLMANCE : Un vit dans le cul? Vous avez raison, Madame."
La Philosophie dans le boudoir, SADE (1782)
C'est pour toi mon Gwenvael.
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
M'enfin Lab' ?? Et notre jeune public ? Tu y penses un peu ??
(tu me le passera ce bouquin ??)
(tu me le passera ce bouquin ??)
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Le siècle de publication est une excuse à lui tout seul.
J'aime beaucoup Les Infortunes de la vertu.
J'aime beaucoup Les Infortunes de la vertu.
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
album : " CARMIN"
Artiste: Daphné
Sous l'ombre d'un sycomore
Qui sait à peu près tout,
Dansent ceux qui sont dehors,
So long, my darling you.
Il ne reviendra pas
Plus sa peau, plus sa voix
Et il est si loin déja...
Big Daddy Boy,
I wonder who,
Body en soul,
Who's gonna
take care of you.
Sur le chemin, l'escortent
Des traces d'on ne sait où...
Passe par l'étrange porte,
Goodbye, my darling you!
Il ne reviendra pas
L'homme qui vivait là
Et il est si loin déja...
Honey Daddy Boy,
I wonder Who
Body and soul,
Who's gonna
take care of you.
Dîtes-moi, dîtes-moi
Quel jour est-il?
Old Daddy Boy
Est parti cette nuit.
Honey Daddy Boy
I wonder who
Body and soul,
who will take care,
who will take care of you.
Je reviendrai le voir
L'écouter à genoux...
Sous l'ombre d'un sycomore
Qui sait à peu près tout.
Artiste: Daphné
En mémoire du peuple indien, disparu, massacré
et exilé de sa terre. En mémoire de ces hommes,
femmes et enfants qui, animés d'intentions pacifiques,
venus désarmés se soumettre au général Forsyth,
furent fusillés par des soldats ivres pour la plupart,
le 29 décembre 1890. Quand il est mentionné
par l'histoire américaine, ce massacre est nommé
la bataille de Wounded Knee.
et exilé de sa terre. En mémoire de ces hommes,
femmes et enfants qui, animés d'intentions pacifiques,
venus désarmés se soumettre au général Forsyth,
furent fusillés par des soldats ivres pour la plupart,
le 29 décembre 1890. Quand il est mentionné
par l'histoire américaine, ce massacre est nommé
la bataille de Wounded Knee.
Sous l'ombre d'un sycomore
Qui sait à peu près tout,
Dansent ceux qui sont dehors,
So long, my darling you.
Il ne reviendra pas
Plus sa peau, plus sa voix
Et il est si loin déja...
Big Daddy Boy,
I wonder who,
Body en soul,
Who's gonna
take care of you.
Sur le chemin, l'escortent
Des traces d'on ne sait où...
Passe par l'étrange porte,
Goodbye, my darling you!
Il ne reviendra pas
L'homme qui vivait là
Et il est si loin déja...
Honey Daddy Boy,
I wonder Who
Body and soul,
Who's gonna
take care of you.
Dîtes-moi, dîtes-moi
Quel jour est-il?
Old Daddy Boy
Est parti cette nuit.
Honey Daddy Boy
I wonder who
Body and soul,
who will take care,
who will take care of you.
Je reviendrai le voir
L'écouter à genoux...
Sous l'ombre d'un sycomore
Qui sait à peu près tout.
Jadee- Assoiffé
- Nombre de messages : 30
Age : 36
Localisation : Le Thabor, Rennes
Date d'inscription : 28/12/2007
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
vidéo "vive le rock" dont des mecs m'ont parlé pendant le queue pour le concert de bullet for my valentine, en juste 1 semaine, elle est déja culte pour moi!!
j'espere que vous allez aimer!!
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
Je l'avais déjà vu cette vidéo.
Vous pouvez m'éclairer? D'après vous, c'est une blague, ou cet homme est très sérieux?
Vraiment, je n'y crois pas, c'est pas possible de tomber aussi bas.
Vous pouvez m'éclairer? D'après vous, c'est une blague, ou cet homme est très sérieux?
Vraiment, je n'y crois pas, c'est pas possible de tomber aussi bas.
Re: Boîte à extraits divers (livres, articles, affiches...)
je pense que c'est un blague! quoi qu'il a un accent belge....
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